• Chroniques 2012

    Juillet 2012 

    Pauvre canard !
    Le canard ayant clamé tout son soûl
    Se trouva fort dépourvu
    Quand la Noria se fut tue.
    Plus un seul petit écho
    De Berre ou de village
    Pour doper sa vindicte.
    Il alla crier famine
    « Chez » les media locaux
    Le priant de lui offrir
    Quelque colonne
    Pour titiller « l’encagoulé ».
    Je vous paierai, leur dit-il
    Avant l’Oût, foi d’animal

    ……

    Eh oui, le canard s’ennuie, rumine, remâche, ressasse, bref tourne en rond, faute de pitance nouvelle à se mettre sous la dent. Il ne peut vivre sans contester, ameuter, rameuter…il est en souffrance. Les grandes options nationales ne suffisent pas à sa cause. Il a besoin de local, de concret, mais jamais pour un retour, salutaire, sur ses choix, mais bien dans ce qu’il prête comme pensée aux autres !

    Ceux qu’il appelle les « encagoulés » de la Noria avaient choisi d’élever le débat, de prendre à la lettre sa prétendue volonté d’apaisement, maintes fois émises dans sa douloureuse plainte d’un incompris !

    Il faut se rendre à l’évidence : si nous n’agissons pas , comme l’aurait dit Jean de La Fontaine, il devra payer, sous peu, « intérêt et capital ». Il ne s’en remettra pas. Or le combat politique ne consiste pas à mettre l’autre à terre, mais à avancer des arguments et à essayer de convaincre. Nous allons lui tendre un bout de gras et lui rafraîchir la mémoire.

    Bien évidemment, nous en resterons là, si son entourage l’incite à une sorte de  «paix des braves », ou au moins à un silence salvateur pour tous les Durbanais !

     

    Mars 2012

    A la demande de Régis BARAILLA, le collectif de la noria communique le droit de réponse ci-dessous adressé au Petit Journal

    DURBAN : En réponse à Monsieur Marty, les élus de l'opposition du conseil municipal communiquent :

    M. Marty au nom de la TRANSPARENCE et de SA VERITE interpelle encore une fois Régis Barailla et les élus  de l'opposition du conseil municipal les accusant de faire des "cachotteries" et des "ragots" (L'indépendant des 27 février et 9 mars 2012).

    Nous ne le suivrons pas dans une vaine polémique dont il a l'habitude et dont les Durbanais
    commencent à se lasser.

     

    HISTOIRE de CHATEAUX D'EAU à Durban. 

    Nous souhaitons sortir de l’amalgame qui consiste à brouiller le débat en empruntant, selon les circonstances, des données à des projets successifs et différents. De fait, trois projets ont été examinés.

    De quoi s'agit-il ? De quels châteaux d'eau s'agit-il ? Rappelons les faits :

    1) Anciens châteaux d'eau en haut du village : Il y a quelques années en 2002, un devis pour leur réfection et leur remise en l'état, établi par l'entreprise GILS de Peyriac minervois s'élevait à environ 60 000 € HT, devis sur lequel une subvention du conseil général fut attribuée.

    Des impératifs et des priorités, concernant la reconstruction du village, ne permirent pas de commencer les travaux dans les délais impartis par le conseil général.

    Par la suite, fin 2007, début 2008, une nouvelle demande de subvention fut faite, auprès du conseil général.

    Ce dernier, sur un devis de 54 976 € H.T attribua deux subventions : l'une lors de la réunion de la commission permanente du 30 juin 2008, d'un montant de 16 492 €. L'autre, à la réunion de la commission permanente du 24 octobre 2008, d'un montant de 21 991 €. Soit au total 38 393 € représentant 70% du montant H.T du devis. La validité des subventions étant de 2 ans, les travaux auraient du commencer au plus tard au 31 décembre 2010, c'est-à-dire sous la responsabilité de l'actuelle municipalité.

    En 2007, le précédent conseil municipal avait considéré que la remise en état des bassins, permettait de les conserver et de les maintenir en fonctionnement.

    2) Autre Projet : projet envisagé en 2007 par le cabinet GAXIEUX et par le conseil municipal d'alors qui se proposait d'alimenter en eau le haut du village, côté route d'Albas en utilisant les suppresseurs existants derrière la Maison de Retraite au lotissement les Chênes Verts et qui alimentent actuellement Le Domaine et Le Hameau des Pins.

    Une "bâche" de reprise attenante (Réservoir de 200 mètres cubes environ) devait permettre d'alimenter les suppresseurs et d'augmenter la capacité de réserve en eau de la commune. Il aurait servi également de Réserve à Incendie. Le coût en avait été estimé à environ  250 000€. Un subvention autour de 70% était possible et le coût à la charge de la commune serait environ de 75 000 € HT. Dans ce projet, les anciens réservoirs rénovés étaient conservés.

    3) Projet porté par l'actuel conseil municipal : Le projet consiste à amener les eaux des différentes ressources (Salobert, Matoumègne, Mouries) près de la station d'épuration actuelle.

    Les eaux seront ensuite pompées et remontées jusqu'à un réservoir d'une capacité de 550 m3 situé sur la colline face au village, rive gauche de la Berre. Les anciens réservoirs d'une capacité de 400 m3 seront démolis et seront remplacés par une bâche de reprise de 10 m3 des eaux de Matoumègne et de Mouries. 

    Le coût s'élèverait à 1 150 000 € HT en première estimation. Après réaménagement du projet, ce coût pourrait être ramené à 900 000€ HT. Un ensemble de subventions autour de 76% étant accordé, il resterait environ 225 000 € HT à la charge de la commune (le 15 Mars 2011, le conseil municipal avait provisionné la somme de 300 000 €). 

    Le 5 mars 2011, suite aux explications demandées en conseil municipal par l'opposition municipale, le maire s'engagea a ce que le cabinet GAXIEU vienne présenter le projet au conseil municipal et ensuite aux citoyens et citoyennes de Durban, de manière à répondre éventuellement aux questions que chacun pourrait se poser.

     Ce qui n'a pas été fait.

               transmis par Régis Barailla pour remettre aux journaux ( Indépendant, Midi Libre ).

     

    Février 2012

    CITOYENNETE ET SAINTETE

    Durbanaises, Durbanais, un saint, ou plutôt un PARFAIT – nous sommes en pays cathare- se cache parmi nous.

    Après une vie professionnelle au parcours syndical agité, il a butiné, disons cancané, dans la plupart d’entre eux sans arriver à se fixer.

    Revenu au pays, il connut la même errance avec les partis politiques (de gauche), passant de l’un à l’autre sans trouver son bonheur.

    Il adhère même avec ferveur au PS qu’il dénigre tant aujourd’hui. Cette ferveur en étonna plus d’un. Elle fut de courte durée.

    N’ayant pas trouvé ce qu’il cherchait ou obtenu ce qu’il demandait…il continua son errance chez les Verts, la Confédération Paysanne, le Front de gauche… mais là aussi, point de salut.

    Comme l’avait prédit un de ses anciens amis, il a fini par trouver une certaine sérénité en créant son propre parti :
    LE COLLECTIF CITOYEN
    .

    Il peut enfin s’y exprimer sans limite et prêcher sa bonne parole. Il a solution à tout, il ne lui manque que l’AUREOLE !

    Soyez citoyens, mais gare aux infidèles !

    Il taille « des croupières » aux uns, des « costumes » aux autres…prudent tout de même, sous couvert d’un pseudonyme (pas anonyme notre presque Parfait !)

    Quant aux questions sérieuses, point de réponse :

    -          Le nouveau château d’eau est-il asservi aux anciens bassins ? Alimentera-t-il tout le village ou simplement d’hypothétiques constructions ?

    -          La logique voudrait que l’on répare ces vieux bassins incontournables (qui continueront sans doute à alimenter le vieux village) avant de construire le nouveau… !!!

    Tout ce que l’on sait, d’après notre Parfait, c’est qu’il distribuera l’eau par gravité…Merci, et quelle transparence !

    -          L’intercommunalité : le choix de la ruralité…la panacée…pour pouvoir continuer à « exister »…où est l’intérêt pour le citoyen de base ?

    « A pla regarda, tout so que racounto es pas de messos ! »

    (si l’on regarde bien, tout ce qu’il raconte ce n’est pas des messes !)

    Soyons citoyens, démocrates, tout ce que vous voudrez…mais après de multiples coups de pieds dans les chevilles (ou de bec), l’air de rien, il finira par vous proposer le verre de l’amitié.

    Même si c’est pour boire un verre de Corbières, convenez que tout cela n’est pas très catholique.

    En un mot, notre Parfait est bien imparfait.

    - sera-t-il canonisé ?

    -NON !

    -cancanisé ?

    -OUI, à l’unanimité ! Auréolé d’or pour s’être payé la tête de tous ses concitoyens qui ne partagent ni ses opinions, ni ses agissements.

    En démocratie, il est bon de s’affronter sur des idées, mais en restant digne et en respectant ses adversaires. L’article de Jean-Claude Montlaur paru dans --> (lien) l’Indépendant et le Petit Journal en est un bel exemple.

     

    Janvier 2012  

     

     Donne-nous des envies 

    Rendez-vous avait été pris avec une Section du PS parisienne, sur le quai du RER A à la station Nation, avec changement au Châtelet, direction Le Bourget où doit se dérouler LE meeting à ne pas rater de la campagne de François Hollande.

    Passées les stations parisiennes et leurs tunnels glauques, nous voilà filant vers ces terres de désespérance de la banlieue Nord où le verre et les tubes d’acier du Stade de France surgissent, comme tombés d’une autre planète, au milieu des friches industrielles et des terrains vagues. Dans le wagon, les jeunes d’« Espoir à gauche » chantent faux, mais avec énergie l’Internationale, la Jeune Garde et scandent les slogans des manifestations d’autrefois. Il règne une euphorie d’avant match, on entend même des « On a gagné ! » que les anciens tentent de modérer en le conjuguant au futur proche.

    A la gare, des norias de bus drainent les foules vers le parc des Expositions, ce qui est de bon augure quant au succès de la mobilisation. Effectivement, il ne reste plus une seule place dans les gradins, où les militants agitent des drapeaux blancs et bleus « le changement, c’est maintenant ». Des frémissements parcourent les travées, à l’apparition, sur les écrans géants des officiants de la grand’messe. Ils sont venus, ils sont tous là. Ils se congratulent, se sourient. On les montre dans un ordre protocolaire, les anciens d’abord : Laurent Fabius, Edith Cresson, Lionel Jospin ; la pétulante Elisabeth Guigou en petite robe rouge et les fringants quinquagénaires de la jeune classe, Manuel Valls, Benoît Hamon, Montebourg, les moins jeunes également comme Jack Lang et l’allié, le cousin de province Jean-Michel Baylet. Et puis, en vedette américaine, follement ovationnée, la Patronne, Martine, rayonnante, la nouvelle dame des cœurs. Malheur aux perdants ! Cruauté du jeu politique, la caméra ignore Ségolène. Elle s’était bien battue pourtant, le courage ne lui avait pas manqué, mais toute seule face au loup, elle s’est fait dévorer. Bien que placée au premier rang, à côté de Fabius, elle est rayée de l’image, privée de recueillir les quelques applaudissements de ceux qui ne l’ont pas lâchée. La gloire montante, c’est Valérie Trierweiler, coincée entre Mazarine et Benjamin Biolay dans le carré des personnalités, elle n’est pas encore tout à fait de la famille.

    Tout ce petit monde casé, la cérémonie peut commencer. Une jeune militante qui a opté pour le style des présentatrices de téléréalité, avec ses grosses fiches cartonnées, entre en piste. « Nous sommes 24 000 !» clame-t-elle comme l’on annonce les promesses de dons pour le téléthon, « et je salue tous ceux qui n’ont pas pu entrer et qui sont dans une salle voisine ».Déferlement de drapeaux, de cris et de vuvuzuelas. Le son est abominable, complètement saturé et écrasé, aucun mot n’est audible et le sous-titrage est trop petit pour pouvoir être lu. Personne n’a la moindre idée de ce qu’elle raconte.

    Petit film de rappel de l’histoire du socialisme puis, Yannick Noah, ses trois choristes et ses musiciens tout au loin, s’agitent sur la scène, tout aussi inaudibles. On croit entendre « Donne-moi une envie ». C’est exactement la phrase qui résume la situation. Tout le monde est là, dans l’attente de ce miracle, croire en quelque chose et en quelqu’un.

    Tandis qu’on débarrasse les instruments de musique, une brassée de photos révèle un François Hollande à tous les âges de la vie et dans toutes ses fonctions.

    Dans les froissements de banderoles, les invocations « François, président ! », les trépignements qui ébranlent les gradins, le candidat remonte les allées et la foule tend des mains, reçoit une accolade, le touche pour lui transmettre la baraka ou recueillir un peu de son aura. L’arrivée jusqu’à la tribune est interminable, comme une longue marche vers les succès futurs. Lorsque François Hollande arrive derrière son pupitre, il est déjà élu, il a la tête et la stature de l’emploi, sur fond de décor présidentiel, avec, à sa droite, en arrière plan, les deux drapeaux entremêlés de l’Union européenne et de la France, comme pour une photo officielle prémonitoire.

    « Je salue la France qui souffre »… l’exorde vient en écho à « la France qui se lève tôt ». Le son est maintenant excellent. Suivent quelques figures obligées, imposées par les communicants, sur la France des villages et des clochers, une évocation autobiographique. Un instant d’émotion vraie «C’est moi que vous avez choisi pour vous  représenter, je porte vos espoirs » et enfin, le discours peut commencer. Des grands principes fondateurs, égalité, justice, laïcité se déclinent. La fraternité porteuse de cette solidarité, si nécessaire en temps de crise, est laissée à l’écart, trop liée à de mauvais souvenirs. Dans le déroulement de la péroraison, personne n’a été oublié, on reconnaît au passage un petit morceau de Fabius, des propositions de Martine, de Montebourg, un bel exercice de démocratie qui reconnaît tous les talents sans a priori idéologique. Le reproche d’être un homme de consensus apparaît tout à coup comme une énorme qualité. Chacun dans l’assistance applaudit ce qui lui convient. Et comme pour faire taire les critiques, des points concrets sont abordés, réforme de la fiscalité, retraites, nouveau pacte social, logement, politique de rééquilibrage des énergies, redéploiements des fonctionnaires, mariage homosexuel (…).

    Après une heure et demie de discours, les rangs sont rassurés sur le programme et sur l’homme de la situation. IL sait ce qu’il veut et IL sait où il va. On revient de loin, cette fois-ci, on a fait le bon choix. Les jeunes entourent le candidat, avec des drapeaux tricolores. A l’inverse des matchs, c’est à la fin que toute l’assistance entonne la Marseillaise, mais c’est la même atmosphère de joie comme lorsque son équipe a gagné. La liesse après une insupportable tension.

    Miracle le héros a convaincu ses partisans, il ne lui reste plus qu’à conquérir les électeurs.